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Le projet MIRAD a pour objectif de diminuer les IFT (hors produits de biocontrôle) :

- de 75 % dans les systèmes en agriculture conventionnelle (afin d’obtenir un IFT total hors biocontrôle inférieur à 5). Ces systèmes visent également l’objectif de « zéro » résidu de pesticides dans les fruits (dans les limites de quantification).

- de 100 % dans les systèmes en agriculture biologique. Ces systèmes bio visent donc à utiliser des substances inscrites au cahier des charges bio et présentes sur la liste des produits de biocontrôle (donc hors cuivre, spinosad,...).

Combiner des stratégies éprouvées et des leviers innovants

Pour atteindre ces objectifs, de nouveaux leviers et outils de pilotage seront introduits, en particulier pour lutter contre les monilioses sur fleurs et l’Enroulement Chlorotique de l’Abricotier (ECA). Trois sites du projet conserveront encore deux à trois années les dispositifs expérimentaux mis en place dans le cadre du projet CAP ReD afin de valider les résultats sur des vergers adultes et de tester les nouveaux leviers ne nécessitant pas d’être introduits à la plantation. En parallèle, les 5 sites du projet MIRAD testeront de nouveaux dispositifs expérimentaux dès 2019 : l’objectif est d’évaluer des systèmes de culture combinant les stratégies s’étant révélées efficaces dans le cadre du projet CAP ReD et de nouveaux leviers plus innovants pour réduire les IFT (variétés peu sensibles aux monilioses, utilisation d’animaux dans les vergers ou de filets anti-insectes par exemple).

Le projet permettra d’évaluer l’intérêt de différents systèmes de culture d’abricot non seulement en matière de réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, mais également en termes agronomique, économique et environnemental.

Des résultats directement utilisables par les producteurs d’abricots

La palette des techniques alternatives qui sera étudiée étant assez large, elle permettra de proposer aux producteurs d’abricots un ensemble de leviers dont les intérêts et inconvénients seront clairement évalués. Ces derniers pourront ainsi piocher dans ces solutions pour concevoir leurs futurs vergers bas-intrants phytosanitaires en orientant leur choix vers un verger plutôt biotechnique (filets, bâches tissées au sol,…) ou plutôt agroécologique (variétés peu sensibles, poules,…) que ce soit en agriculture conventionnelle ou biologique, pour un circuit long ou un circuit court.

ENCADRE :

Nombre de sites expérimentaux : 5
Nombre de systèmes DEPHY testés : 18
dont Agriculture Biologique : 6

Culture : abricot

Leviers testés : prophylaxie, hauteur de greffage, maitrise de la vigueur, suppression ou  substitution de certains traitements, réduction des doses sur les formes linéaires, barrières de glu sur le tronc, confusion sexuelle, bâches anti-pluie, désherbage mécanique ou mise en place de bâche tissée sur le rang, nouvel OAD sur les monilioses, piégeage massif de forficules, choix de variétés peu sensibles aux monilioses et autres maladies, bâches anti-pluie en format mono-rang, filets alt’insectes, introduction de l’élevage dans le verger (poules) et influence du circuit de commercialisation.

Porteur de projet : Laurent BRUN (laurent.brun@inrae.fr)

Organisme chef de file : INRAE

Durée : 2019-2024