Hélène Gautier

Hélène Gautier

Directrice de recherche

- Axe : Régulation des Bioagresseurs par les plantes

- Axe : Croissance Architecture et Qualité

Formation

1988 – Diplôme d’Ingénieur Agronome de l’Ecole Nationale d’agronomie et des Industries Alimentaires, Nancy France

1991 - Thèse de doctorat en Physiologie Végétale, Université de Toulouse et Centre de Cadarache, CEA, Saint Paul lez Durance, France : "Physiologie des stomates. Réponse des protoplastes de cellules de garde à la lumière bleue". 

2010 - Habilitation à Diriger les Recherches (HDR) de l’Université d’Avignon « La plante et son environnement lumineux : de la cellule au couvert végétal »

Principales responsabilités

- Animatrice de l'équipe 'Ecophysiologie et Qualité des Fruits' de l’unité PSH, Systèmes Végétaux et Cultures en Horticulture, INRA France (entre 2011 et 2013, 11 scientifiques et ingénieurs, 5 techniciens, 7 docteurs)

- Directrice de l'unité PSH, Plantes et Systèmes de culture Horticoles, INRAE Avignon France (entre 2014 et 2021, 28 scientifiques et ingénieurs, 13 techniciens, 12 PhD et pré- et postdoc)

- Membre du Comité scientifique français du Plan national de lutte contre le dépérissement du vignoble (2017 - aujourd'hui)

- Membre du Comité Scientifique de l'Université d'Avignon (2016 - aujourd'hui)

- Coordinateur du programme de recherche PIA Cap Zero Phyto (vers le zéro pesticide, 2021-2026, 11 partenaires).

Sujets de recherche

Depuis 2010, je m’intéresse à l’écologisation des pratiques culturales pour une production de fruits et légumes durable et de qualité. Je recherche en particulier des alternatives à l’usage de pesticides pour réduire la pression de pucerons. Ces travaux en écologie chimique ont pour objectif d’identifier des Plantes, dites de Service (PdS), qui peuvent agir directement sur les pucerons par (i) un effet masquant ou répulsif, ii) une perturbation du comportement alimentaire, iii) ou une réduction de la fécondité, ou indirectement en modifiant la composition de la plante hôte (interaction PdS/ plante hôte). Les composés organiques volatils (COV) émis par les PdS sont prélevés et analysés à la recherche de corrélation entre les bouquets de composés volatils émis et leurs effets répulsifs envers différents pucerons (Myzus persicae, Dysaphis plantaginea, Aphis gossypii, ...). Dans le cadre du projet PIA "Cap Zero Phyto", les PdS d’intérêt seront testées en verger et en serre afin de sélectionner les chémotypes les plus performants qui seront combinés à d'autres leviers visant à stimuler l’immunité des plantes (réduction de l’apport de fertilisation azotée, flashs d’UV-C, apport de SDP...) afin de proposer de nouvelles stratégies de gestion des principaux bioagresseurs en production de fruits et légumes.

Depuis 2001, j’étudie également au sein de l’Axe CrAQ de l’unité PSH, les effets des pratiques culturales (irrigation avec de l'eau salée, densité de plantation, effeuillage, réduction de l’apport d'azote) et de l'environnement climatique (lumière, température, ombrage...) avec pour objectif de mieux comprendre les effets conjoints du génome et de l'environnement sur la qualité organoleptique et nutritionnelle des fruits. Je m’intéresse plus particulièrement aux effets de différentes stratégies d’adaptation au changement climatique (ombrage par des panneaux photovoltaïques ou en agroforesterie) et à la caractérisation de l’environnement microclimatique sur la production et la composition en sucres, acides et composés antioxydants des fruits et légumes. L'objectif appliqué est de déterminer les combinaisons de conditions environnementales pré et post-récolte qui optimisent l’efficience d’utilisation des ressources et les qualités gustatives et nutritionnelles des fruits et légumes produits. 

Entre 1998 et 2000, au sein de l’Unité de Bioclimatologie d’Avignon (INRA), j'ai étudié les effets de changements de l'environnement climatique (VPD, température...) et de pratiques culturales (taille des fruits, irrigation et densité de plantation) sur la croissance des feuilles et l'architecture de la tomate. L'objectif appliqué était de déterminer si les facteurs limitant la production de tomate durant la période estivale sous serre

Entre 1992 et 1997, j’ai étudié les réponses morphogénétiques des plantes fourragères à leur environnement lumineux, c’est-à-dire comment la croissance et l’architecture de ces plantes pouvaient être modifiées selon leur environnement lumineux (INRA Lusignan). J’ai simulé des conditions d’ombrage par la végétation (diminution de la lumière bleue, et rouge claire et augmentation du rouge lointain, …) ou des ombrages neutres (diminution du rayonnement photosynthétique actif) afin de déterminer le rôle respectif des photorécepteurs dans les réponses morphogénétiques. L'objectif appliqué était de définir les pratiques culturales optimales (fréquence, intensité de fauche ou de pâturage) pour maintenir et pérenniser l’équilibre et la diversité des associations de plantes fourragères.

Publications récentes

Juan Ruiz-Nieves, Oscar Ayala-Garay, Valérie Serra, Doriane Dumont, Gilles Vercambre, Michel Génard, Hélène Gautier. The effects of diurnal temperature rise on tomato fruit quality. Can the management of the greenhouse climate mitigate such effects?. Scientia Horticulturae, 2021, 278, pp.109836. ⟨10.1016/j.scienta.2020.109836⟩. ⟨hal-03118905⟩

Ludivine Laffon, Armin Bischoff, Hélène Gautier, Florent Gilles, Laurent Gomez, et al.. Conservation Biological Control of Codling Moth (Cydia pomonella): Effects of Two Aromatic Plants, Basil (Ocimum basilicum) and French Marigolds (Tagetes patula). Insects, 2022, 13 (10), pp.908. ⟨10.3390/insects13100908⟩

Publications

Projets récents

  • « API-Tree » (projet européen C-IPM 2018-2021), piloté par A. Alaphilippe (UERI Gotheron) concerne plusieurs équipes du nord et du sud de l’Europe et porte sur la lutte contre les ravageurs du pommier. L’objectif est de concevoir et évaluer l’efficacité et la durabilité de combinaison de pratiques alternatives aux produits chimiques. https://www6.paca.inrae.fr/ueri/Contrats-et-projets/API-Tree 
  • « MultiServ » (INRAE Métaprogramme SuMCrop, 2020-2022), que je copilote, vise à évaluer les effets du couplage de plantes de service et de micro-organismes bénéfiques afin de concevoir des systèmes de culture maraîchers optimisant les services de régulation des bioagresseurs tout en limitant les dis-services. Il se poursuit en 2022 et 2023 (projet recrea2 métaprogramme SuMCrop) afin d’étudier les interactions entre PdS et champignons mycorhiziens pour aider au contrôle de nématodes et de pucerons sur piment. https://www6.paca.inrae.fr/pathologie_vegetale/Projets-Innovation/Projets-de-recherche-nationaux/Multiserv 

Contacts

INRAE, institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, Unité PSH

(UR 1115), domaine St Paul,

Site agroparc, CS 40509, 84914 Avignon Cedex 9

Tel : (33) 432 72 23 45, Email : helene.gautier@inrae.fr

Date de modification : 22 juin 2023 | Date de création : 17 juin 2010 | Rédaction : smercier