Résumé:

Les maladies virales répandues dans la plupart des vignobles sont à l’origine de pertes importantes de récolte et du renouvellement prématuré des vignes. Avec plus de 80 espèces virales différentes identifiées, la vigne est l’espèce cultivée hébergeant le plus grand nombre d’espèces virales. Parmi ces viroses, la maladie du court-noué provoquée par des Nepovirus est l’une des plus dommageable. Seize Nepovirus sont responsables de ce dépérissement de la vigne parmi lesquels le Grapevine fanleaf virus (GFLV) est le principal agent. Ce virus est transmis exclusivement de vigne à vigne par le nématode ectoparasite Xiphinema index selon un mode semi-persistant, non circulant et non multipliant. Une des caractéristiques de l’association virus/vecteur est la survie prolongée de ce nématode dans le sol, associée à une très longue rétention du virus.

Depuis l’interdiction en 2007 des nématicides qui permettaient de diminuer les populations de nématodes vecteurs de ce virus dans les parcelles infestées, les vignerons ne disposent d’aucun moyen de lutte durable contre le court-noué. Face à cette impasse technique, l’INRAE Grand Est, centre de Colmar développe différentes approches pour comprendre la biologie du GFLV et sa transmission afin de pouvoir décliner ces connaissances en stratégie de résistances. En parallèle, des stratégies de bio-contrôle du virus (protection croisée) ou du nématode vecteur (plantes couvre-sol) sont en cours d’expérimentation en conditions contrôlées et/ou au vignoble. Associé à la découverte récente de résistances au GFLV dans des ressources génétiques de la vigne, l’ensemble de ces approches devraient permettre de proposer une stratégie de lutte intégrée basée sur des nouveaux porte-greffes résistants au virus et au nématode vecteur garantissant une résistance durable au court-noué en vignoble et dont l’efficacité sera renforcée par des itinéraires techniques innovants respectueux de l’environnement.

Venez nombreux ! (dans la limite des places disponibles et sans option visio)