Soutenance de thèse - Hugo Mathé-Hubert

Soutenance de thèse - Hugo Mathé-Hubert

Soutenance de thèse - Hugo Mathé-Hubert

22 octobre 2014

Institut Sophia Agrobiotech - Inra PACA - Sophia Antipolis - Salle A010

<br /><strong>Hugo MATHE-HUBERT</strong><br /><br />"Variation et évolution de la composition du venin de guêpes parasitoïdes Psyttalia (Hymenoptera, Braconidae) et Leptopilina (Hymenoptera, Figitidae) : une cause possible d’échec et de succès en lutte biologique ?"

Résumé 

Les guêpes endoparasitoïdes sont des insectes qui pondent leurs œufs dans un hôte arthropode ce qui conduit à leur mort. Elles ont évolué différentes stratégies permettant le bon développement de l’œuf. Notamment lors de la ponte, elles injectent aussi du venin, dont les principaux effets sont de supprimer le système immunitaire de l’hôte et de modifier sa physiologie. Bien que les nouvelles technologies permettent de caractériser la composition du venin parmi de plus en plus de familles de parasitoïdes, et que de récentes études suggèrent que la virulence des parasitoïdes peut évoluer rapidement, en réponse à la sélection, la variation intraspécifique de la composition du venin n’a jamais été étudiée. Ces études de la variation intraspécifique de la composition du venin sont pourtant essentielles pour comprendre l’évolution de la gamme d’hôte des parasitoïdes et pourraient être importantes dans le cadre des campagnes de lutte biologique utilisant des parasitoïdes.Cette thèse visait à analyser la variabilité inter-individus de la composition globale du venin de parasitoïdes en utilisant  (i) deux espèces du genre Psyttalia, un agent de lutte biologique utilisé contre la mouche de l’olivier et (ii) deux espèces, bien caractérisées du genre Leptopilina, des parasitoïdes de la Drosophile. Après avoir démontré l’existence d’une importante variabilité inter-individuelle de la composition du venin de parasitoïdes maintenus au laboratoire, ou échantillonnés sur le terrain, j’ai développé une méthode permettant d’analyser sans a priori la composition globale du venin sur la base de profils d’électrophorèse 1D et de fonctions R permettant la comparaison statistique de la composition protéique d’un grand nombre d’échantillons ainsi que l’identification des « bandes » dont la variabilité se révèle intéressante. J’ai ensuite utilisé des évolutions expérimentales pour analyser (i) les changements de la composition du venin de Psyttalia lounsburyi après échantillonnage sur le terrain et mise en élevage en conditions de laboratoire (incluant un hôte de substitution) et (ii) l’évolution du venin de Leptopilina boulardi en réponse à la résistance/sensibilité de cet hôte et identifier les facteurs des virulences répondant à la sélection.Globalement, les données obtenues ont mis en évidence une importante variabilité des composants du venin à tous les niveaux d’organisation étudiés. De plus, ils démontrent pour la première fois que la composition du venin peut évoluer rapidement. En effet, les conditions d’élevage, comme la résistance de l’hôte ont fortement affecté la composition du venin, ce qui pourrait avoir d’importantes implications en lutte biologique. Enfin, ces résultats pose la question des mécanismes de maintient de la variabilité dans le milieu naturel.

Composition du jury

  • Dr. Nathalie VOLKOFF, Directrice de Recherche INRA, Montpellier, Rapportrice
  • Dr. David BIRON, Chargé de Recherches CNRS, Clermont-Ferrand, Rapporteur
  • Dr. Simon FELLOUS, Chargé de Recherches INRA, Montpellier, Examinateur
  • Dr. Thibaut MALAUSA, Chargé de Recherches INRA, Sophia Antipolis, Examinateur
  • Dr. Guillaume MARTIN, Chargé de Recherches CNRS, Montpellier II, Examinateur
  • Pr. Christoph VORBURGER, Professeur, Université de Zürich, Examinateur
  • Pr. Marylène POIRIE, Professeur, Université de Nice Sophia Antipolis, Directrice de thèse

Contact: changeMe@inrae.fr

Date de création : 13 septembre 2023