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Le développement de résistances génétiques aux pathogènes est un facteur important de l’amélioration des plantes, permettant de diminuer l’utilisation des pesticides aux champs. Chez la plante, les facteurs d’initiation de traduction eIF4E sont des facteurs de sensibilité à de nombreux virus à ARN - pathogènes majeurs de nombreuses plantes. A partir de ces facteurs hôtes, il est possible de caractériser des résistances dans la variabilité naturelle des plantes à intérêt agronomique, ou d’en créer par des approches biotechnologiques (TILLING, CRISPR/Cas9).

En comparant chez la Tomate des allèles de résistance naturels eIF4E à des allèles non fonctionnels obtenus par biotechnologie (TILLING), nous avons montré que ces derniers étaient associés à des résistances au virus moins efficaces. Par des approches biochimiques et génétiques, nous avons pu montrer un rôle jusqu’alors insoupçonné de compensation entre les facteurs eIF4E de la plante, révélé lorsque l’on inactive le gène majeur eIF4E1. Une résistance efficace peut être établie en inactivant plusieurs gènes eIF4E, mais au détriment du développement de la plante (voir photo, plante de droite). Nos travaux indiquent que seule la mise en place d’allèles eIF4E fonctionnels mais non utilisables par le virus –semblables à ceux que l’on trouve dans la diversité naturelle- permet de générer des résistances efficaces et sans affecter les caractéristiques agronomiques de la plante

Ces travaux ont été réalisés dans le cadre d’une bourse de thèse CIFRE financée par trois sélectionneurs privés (Sakata, Gautier Semences et Syngenta).