Décryptage du contrôle génétique des nectaires extrafloraux chez le pêcher

Lambert P, Confolent C, Heurtevin L, Dlalah N, Signoret V, Quilot-Turion B, Pascal T.

   2022-01-18

doi: 10.1093/hr/uhab044

La plupart des cultivars commerciaux de pêcher [Prunus persica (L.) Batsch] ont des feuilles avec des nectaires extrafloraux. Les obtenteurs ont sélectionné ce caractère au fil du temps, car ils ont observé que les pêchers sans nectaire sont plus sensibles à l'oïdium, une maladie majeure du pêcher. Les nectaires sont contrôlés par un locus (E) cartographié sur le chromosome 7, mais le facteur génétique sous-jacent est resté inconnu jusqu’à présent.

Afin d’éclairer ce point, nous avons développé une population de cartographie de 833 individus issus de l’autofécondation de ‘Malo Konare’, un cultivar de pêcher bulgare, hétérozygote pour le caractère.

La cartographie à haute résolution a délimité un intervalle de 40,6 kpb comprenant quatre gènes. Trois doubles recombinants ont permis d'identifier Prupe.7G121100, un facteur de transcription de type LMI1, comme un candidat. En comparant les données de reséquençage génomique d'individus aux phénotypes contrastés, un MITE-like, élément transposable de la superfamille hAT (mMoshan), a été identifié dans le troisième exon de Prupe.7G121100. L'insertion du transposon est positivement corrélée avec une expression accrue de Prupe.7G121100. Enfin, un marqueur PCR, conçu à partir des variants de séquence, a permis de discriminer les 271 individus d'origine diverse utilisés pour validation.

Ces résultats fournissent des informations précieuses sur le contrôle génétique d'un caractère jusqu'ici mal connu bien que longtemps sélectionné chez le pêcher.

Date de modification : 21 juin 2023 | Date de création : 25 janvier 2022 | Rédaction : SLP