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Les 15 et 17 février 2022, le Parc naturel régional du Luberon a distribué, sur son site de La Thomassine à Manosque, des plants de pêchers aux gestionnaires de Vergers villageois et de Vergers paysans de son territoire.

Ces 142 plants constituent des « doubles » (reliquats de collection) donnés gracieusement au Parc par INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Unité « Génétique et amélioration des fruits et légumes » de Montfavet).

Ce sont au total 72 variétés qui constituent ici un patrimoine à préserver, afin de répondre plus rapidement à l’urgence climatique et à une demande sociétale forte pour l’abandon des pesticides.

Mais ces variétés ne sont pas toutes bien connues, même des scientifiques. C’est l’observation du comportement de ces variétés dans les vergers d’INRAE, de La Thomassine et dans tous les vergers villageois et paysans répartis sur le territoire du Parc, qui permettra de sélectionner les mieux adaptées aux enjeux de l’agriculture de demain et d’en faire peut-être des géniteurs pour de futures variétés.

À travers la distribution de ces plants, le Parc du Luberon souhaite sensibiliser encore davantage les producteurs, les élus et les habitants à la très grande richesse, parfois insoupçonnée, des plantes cultivées. Et ce sera aussi l’occasion d’impliquer progressivement les gestionnaires de vergers dans la mise en place, à terme, d’une véritable démarche de « recherche participative » avec INRAE.

« Pour une commune comme Ansouis, adhérente au Parc, ce type d’opération est important car au-delà de repartir avec des arbres, nous sommes contents de bénéficier de l’ingénierie et de l’expertise de l’équipe de La Thomassine (conseils sur la plantation, la taille, les traitements). On crée du lien et c’est le gage d’une future collaboration pour notre projet de verger villageois. On aimerait que ces actions soient renouvelées… »

Mickaël CAVALIER, adjoint au maire et délégué au Parc de la commune d’Ansouis, projet de verger villageois à Ansouis

« C’est chouette d’avoir des arbres via La Thomassine, parce que j’avais un projet de plantation et je voulais faire un verger paysan avec le Parc. Sans cela, je n’aurais pas pensé planter des pêchers. Et en prime, ce n'était pas prévu, mais je suis reparti avec des greffons de poiriers, des variétés rustiques que les agents de La Thomassine m’ont conseillées car je veux les cultiver sans traitement. »

Guillaume JEANNET, « Un jardin d’Eden », paysan en polyculture-élevage à Lauris