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Un enjeu majeur de la transition agricole, sylvicole et alimentaire réside dans la sélection d’espèces, de variétés ou de provenances à la fois résilientes au changement climatique et assurant de multiples fonctions et services écosystémiques (biodiversité, pollinisation, stockage du carbone, protection des sols...). Le Cormier est une espèce d’arbre d’origine méditerranéenne cultivé sur une grande partie du territoire national durant de nombreux siècles pour son bois précieux, sa grande productivité fruitière et ses vertus médicinales, puis abandonné avec l’essor des nouvelles variétés fruitières (pommes et poires) ou des essences forestières plus rapidement productives. Or sa résistance à la sécheresse et sa multifonctionnalité en font une ressource de choix pour accompagner la transformation des systèmes agricoles, sylvicoles et alimentaires vers plus de résilience. Le Cormier a le potentiel de répondre aux besoins de plusieurs filières dont l’agroforesterie, la sylviculture, la diversité des écosystèmes forestiers et même l’aménagement urbain. Concernant l’agroforesterie, il présente des atouts intéressants en terme d’attraction pour différents pollinisateurs et auxiliaires des cultures, et son feuillage peu dense permet d’amoindrir la concurrence pour la lumière tout en créant un microclimat favorable à l’adaptation du système aux effets du changement climatique. Le Cormier est ainsi un arbre couramment utilisé dans les plantations en agroforesterie dans le réseau de l’AFAC-Agroforesteries. Les qualités forestières du Cormier sont également reconnues en France et en particulier en Occitanie où il est listé en tant qu’espèce “objectif” dans l’arrêté préfectoral des listes d’espèces éligibles aux aides de l'État. Au niveau national, la demande en Cormier est en pleine croissance et justifie la mise en place de nouveaux vergers à graines et de filières de production de plants. Cette dynamique est malheureusement freinée par un important déficit de connaissances sur la diversité génétique et phénotypique du Cormier dans ses différents usages et contextes de plantation. Le projet de recherche CORMIER 3R vise précisément à répondre à ce besoin de connaissances: il s’est attaché, dans sa phase d’émergence, à fédérer les différents acteurs investis dans la connaissance et la valorisation du Cormier autour d’un objectif commun : sauvegarder le Cormier et mettre la diversité de sa ressource au service de la transition agricole, sylvicole et alimentaire. Le soutien accordé au projet émergent Cormier 3R a permis de créer et structurer un réseau national d’acteurs concernés par la valorisation de cette essence.

Un des éléments marquants de ce projet émergent est la forte dynamique collective qui l’anime depuis sa conception. Cette dynamique scientifique collective a permis la maturation d’un projet consolidé enrichi de nouvelles thématiques autour de l’usage des fruits du Cormier et composé de trois nouveaux partenaires, qui sera soumis à l’AAP CO3 restreint le 31 mars 2023

Partenaires : Le projet émergeant CORMIER 3R a été construit collectivement par 13 partenaires qui appartiennent à trois catégories d’acteurs :

1) Acteurs œuvrant sur le terrain et auprès des utilisateurs finaux (agriculteurs, propriétaires forestiers, collectivités, grand public): Agroof, ONF, IDF, DSF.

2) Partenaires associatifs et citoyen: Au pays d’en haut, Cormier Sorbus domestica, AC2F (Association Cormier Fruitier forestier), Thomas Scaravetti, Centre National de Pomologie.

3) Structures de recherche impliquées: SOERE TEMPO, URFM (INRAE), UEFM (INRAE), UMR AMAP (CIRAD).