Cet ensemble de dispositifs s'intègre dans le réseau national de GENétique Forestière pour la Recherche GEN4X qui réunit les plantations comparatives gérées par les unités expérimentales forestières du département ECODIV. L'Unité s'attache également à rendre disponible à la communauté scientifique des jeux de données brutes par l'intermédiaire de bases de données (PlantaExp, GnPIS ...) issues du réseau de plantations expérimentales GEN4X Sud-Est.

Carte interactives des dispositifs en forêt

Un peu d’histoire….

L'histoire de la génétique et de l'amélioration des arbres forestiers méditerranéens remonte aux années 1965-1966 avec la création de la station expérimentale INRA des Maures, qui était située sur la commune de Bormes-les-Mimosas dans le département du Var. La thématique scientifique majeure de l'époque était de proposer au reboiseur du matériel végétal adapté et performant, souvent exotique, pour conserver et reconstituer des massifs forestiers fortement dégradés. Les causes de ces dégradations pouvaient être multiples comme par exemple des insectes ravageurs sur pin maritime ou des champignons pathogènes sur cyprès, mais aussi par des incendies détruisant des surfaces forestières considérables. Pour réaliser cet objectif, il a été décidé de mettre en place un réseau de placettes expérimentales sur tout le pourtour méditerranéen afin d'appréhender au plus près la grande diversité écologique de la région et envisager des reboisements de qualité. Les espèces à tester (cèdres, sapins méditerranéens, pins…) devaient être aptes à faire face aux conditions climatiques mais aussi édaphiques de la région, tout en ayant du potentiel économique pour la filière bois.

Aujourd'hui ce réseau compte environ 270 placettes expérimentales et couvre environ 850 ha. La grande majorité de ces essais ont fait l'objet de suivi arbre par arbre pendant de nombreuses années, générant un très grand nombre de données individuelles. La forêt méditerranéenne doit faire face au XXI^e siècle à un autre défi, l'évolution du climat par une augmentation marquée des températures et une modification du régime des précipitations. Aussi pour les scientifiques, il est indispensable de pouvoir bénéficier d'observations et de mesures réalisées sur un grand laps de temps permettant de modéliser et d'accompagner les forêts à ce changement climatique.

De tout temps, au fur et à mesure de la réalisation des campagnes de mesures et d'observations, les données ont été consignées sur des supports divers (fiches papier, disques magnétiques, etc…) mais aussi parfois stockées en des lieux différents. (Figures 1 et 2)

La nécessité de mettre en place un archivage patrimonial exhaustif de ces données est devenu une réalité incontournable. Collecter, rassembler, structurer, contrôler leur qualité, numériser pour leur permettre de trouver une nouvelle valorisation. (Figure 3)

L'étape ultime de ce travail de conservation est de mettre ces données à la disposition de la collectivité scientifique dans son ensemble, par l'intermédiaire de systèmes d'informations dédiés (bases de données). (Figure 4)