La processionnaire du chêne

La processionnaire du chêne

La processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea, est un Lépidoptère ravageur, spécifique du chêne, présent en Europe de l'ouest et notamment dans les régions du nord-est de la France. Les chenilles sont très grégaires et se déplacent en processions. Elles se nourrissent de jour comme de nuit du feuillage de leur arbre hôte, et se regroupent en moyennes puis en grandes colonies sur les troncs et charpentières des chênes, au fur et à mesure du développement des stades larvaires, jusqu’à la nymphose (chrysalides).

Cycle de développement

Comme chez tous les Lépidoptères, le cycle se décompose en trois phases successives : la phase adulte caractérisée par les papillons, la phase larvaire qui comprend six stades de chenilles différenciées (L1 à L6), et la phase nymphale qui correspond à la transformation des chenilles en chrysalides.

L’insecte n’a qu’une seule génération par an. Le vol des papillons se déroule en été (juillet à août). Ils sont discrets et nocturnes, et ne vivent que quelques jours.

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Cycle biologique de la processionnaire du chêne

Risques sanitaires

La processionnaire du chêne se nourrit des feuilles de chênes et peut entrainer de fortes défoliations lors des pics de pullulations (jusqu’à 100%). Elle n’entraine pas la mort de l’arbre mais peut l’affaiblir suffisamment pour que l’arbre soit sensible à d’autres pathogènes (insectes, champignons) qui pourront entrainer sa mort. Ces consommations interviennent au printemps et en début d’été (mai à juillet) et peuvent affecter significativement la physiologie des arbres atteints si elles sont massives et répétées.

Une défoliation même totale n’entraine pas de dépérissement chez les chênes. Mais elles peuvent constituer un facteur déclenchant de dépérissement si les arbres ont souffert préalablement (essence mal adaptée la station, arbres âgés, sécheresses antérieures, à-coups de sylviculture …). La particularité de ce défoliateur est qu’il peut se maintenir à fort niveau de population dans les mêmes zones pendant plusieurs années ce qui génère un affaiblissement progressif des arbres affectés.

Les chenilles sont urticantes dès le 3ème stade larvaire et les nids sur les troncs restent urticants plusieurs années après le départ des chenilles. Des poils restent présents dans les nids et sur les mues larvaires et ils sont très facilement disséminés par le vent. Il faut donc veiller à ne pas toucher les arbres et être vigilants lors des déplacements près des zones infestées, particulièrement pendant et après un pic de pullulation.

Date de modification : 31 août 2023 | Date de création : 17 février 2021 | Rédaction : AS Brinquin