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On a lu pour vous...

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Lamy et al. (2014) Limitited genetic variability and phenotypic plasticity detected for cavitation resistance in a Mediterranean pine. New Phytologist 201 : 874-886

Dans cette étude, des graines issues de 8 familles par population dans 24 populations de pin maritime venant de l’ensemble de l’aire de l’espèce, ont été plantée dans deux sites, un dit « humide » et l’autre « sec », qui, cependant n’ont pas les mêmes types de sols. À quatre ans, la hauteur (en 2007 pour le sec et 2008 pour l’humide) et la résistance à la cavitation, pour un sous- échantillon, ont été mesurées. Les juvéniles ont ensuite été génotypés. La résistance à la cavitation a aussi été mesurée chez 11 individus dans 7 sites. Ce dispositif a permis aux Auteurs de déterminer le rôle relatif du fond génétique et de la plasticité dans la détermination de la résistance à la cavitation in situ et d’évaluer la relation entre degré de résistance à la cavitation et le climat. Leur conclusion majeure est qu’il y a une faible divergence du caractère entre populations et entre familles, ce qui suggère une faible plasticité et pas d’adaptation locale du caractère.
Les discussions ont porté sur :
- Les raisons possibles de la meilleure résistance à la cavitation chez les juvéniles mesurés dans le site humide. Nous avons avancé l’hypothèse que les juvéniles du site humide pourraient avoir subi des stress hydriques plus réguliers et importants que sur le site sec à cause des différences en composition des sols (schiste dans le site sec, sable dans le site humide). En effet la réserve utile (RU*) pourrait être plus faible en surface dans le sable et ainsi affecter les juvéniles, à cause de leurs racines peu profondes.
- Le choix judicieux de discuter à la fois l’héritabilité (h²) et le coefficient de variation (CV) du caractère pour décrire la force de la sélection. En effet, malgré une héritabilité plutôt forte, la résistance à la cavitation présente un faible CV, ce qui implique que la sélection peut difficilement opérer sur ce caractère.
Culture G :
La réponse à la sécheresse chez les arbres suit deux grandes catégories de stratégies : la « tolérance », où les arbres tolèrent des potentiels hydriques bas (exemple : le chêne vert, qui a été vu avec un potentiel à -19 MPa), et l’« évitement », où les arbres ferment leurs stomates avant une baisse de potentiel trop importante (p. ex. : le pin maritime avec -2.5/2.7 MPa).
Blagues carambar du jour* :
- La RU c’est le resto U des arbres
- Le chêne bulle en hiver et glande en été
- La litière ça profite aux saprophytes

Par Cathleen Petit

Date de modification : 17 septembre 2023 | Date de création : 26 novembre 2018 | Rédaction : Cathleen Petit